Dire que mon accident n'avait pas été traumatique était une erreur. Bien que je savais que mon incapacité à marché n'était que temporaire tout comme mes pertes de mémoire, je me sentais tout de même abattu. Je n'arrivais pas à avancer, et très peu à sourire. On me forçait à sortir dans les couloirs. On s'occupait bien de moi, je veux bien l'avouer. Mais jusqu'à présent, même mon père n'a pas réussi à me faire retrouver le sourire. D'ordinaire combative, je n'expliquais pas vraiment pourquoi je n'y arrivais pas. Ma seule dose de douceur qui me mettait du baume au coeur était sans doute l'espoir de voir le docteur Collins. C'était un étudiant en médecine qui assistait mon chirurgien et je le trouvais doux et attentionné. J'aimais ses visites bien qu'elles soient souvent écourtés à cause d'urgence en tout genre. Regardant pensivement par la fenêtre, je fus sortie de ma rêverie par la porte s'ouvrant. J'eu du mal à ne pas rougir en voyant le docteur Collins et préférais me redresser en grimaçant légèrement. J'avais encore souvent des maux de tête. Bonjour docteur Collins. dis-je en essayant d'avoir un sourire. Bien que j'appréciais ses visites et que cela me faisait du bien, le fait de sourire m'était encore trop moralement difficile. Un peu comme tous les jours. J'ai l'impression que je ne sortirais jamais d'ici. Je savais que le docteur Shepherd voulait me garder pour me surveiller mais cela me donnait une impression de prison.