Plusieurs jours étaient passés depuis qu’Aleksandra avait été kidnappée par Andrew Jenkins. Et elle n’était pas allée voir la police, persuadée que cela ne ferait qu’empirer la situation. Alors elle était retournée à sa vie, simplement, sans rien demander à personne. Son corps cependant portait encore les marques de son agression. Sa lèvre commençait cicatrisé, mais elle était toujours enflée et une cicatrice commençait à se former dessus. Sa joue était devenue bleue, mais reprenait petit à petit une couleur normale. Quant à son bras, il portait toujours une marque de brûlure mais elle n’était plus douloureuse. Persuadée d’en avoir fini avec Jenkins, la jeune femme était aujourd’hui allée donner un cours de peinture à des gamins, ce qui lui avait plus. Elle aimait enseigner, c’était reposant et gratifiant. Maintenant, elle ne désirait plus qu’une chose : rentrer chez elle pour se prélasser dans la baignoire avec un verre de vin rouge. Et peut-être regarderait-elle un film avant de se mettre au lit, après avoir nourri son chat. Grimpant les marches de l’escalier qui la menait chez elle, elle inséra la clé dans la porte. Ce qu’elle vit la fit froncer les sourcils. Putain. Mais qu’est-ce que … « Putain d’enfoiré », brailla-t-elle en guise de bienvenue. Elle n’attendait pas de visite. Pas dans cette tenue. Ses vêtements et ses mains étaient couverts de peinture. Mais surtout, elle n’attendait pas la visite d’Andrew Jenkins dans son appartement. Et il avait préparé la table. Mais que … ? A quoi jouait-il ? « Je peux savoir ce que vous faites chez moi ? », demanda-t-elle d’une voix froide et directe.

Aleksandra ne pouvait s’empêcher de le dévisager. C’était plutôt étrange de le voir installé sur son canapé, comme si de rien était. Le signe de la main qu’il lui adressa l’exaspéra plus qu’autre chose et elle dû se retenir pour ne pas se jeter sur son téléphone pour appeler la police. « Je dois vous remercier peut-être ? Je suis supposée oublier que vous m’avez kidnappée et torturée sous prétexte que vous avez apporté à manger et que vous avez nourri mon chat ? », questionna-t-elle en haussant les sourcils. Ce type était franchement bizarre et il se comportait vraiment d’une manière plus qu’étrange. Ce qui était encore plus étrange c’était qu’elle le laissait faire, sans rien lui dire. Elle aurait pu le mettre dehors ou au moins appeler la police, au lieu de quoi elle posa ses clés sur la table et enleva sa veste et ses chaussures. « J’imagine que je ne vais pas pouvoir me débarrasser de vous hein ? Très bien. Mais je vous préviens, ne faites rien qui me déplaise. J’ai une arme et je n’hésiterais pas à vous tuer si vous levez à nouveau la main sur moi », le menaça-t-elle avec le plus grand sérieux du monde.